tag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post9134346497107170630..comments2024-01-07T17:24:18.657+01:00Comments on Le blog de Don Juanito (Jean-Luc Colnot): LA FEUILLE SACRÉEDon Juanitohttp://www.blogger.com/profile/08178728814709751203noreply@blogger.comBlogger8125tag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post-87046820991954622192009-10-01T05:26:52.454+02:002009-10-01T05:26:52.454+02:00"Même les nombreux débats écologiques ayant l..."Même les nombreux débats écologiques ayant lieu de nos jours ne parviennent pas à dépasser cette conception dualiste et anthropocentrée du sujet : s'il faut conserver le milieu ambiant, c'est uniquement pour que l'être humain survive à long terme."<br /><br />Oui, ce qui explique pourquoi l'argument de la préservation des générations futures, me laisse de marbre, le plus souvent.Elcmarnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post-69051243469046949002009-09-26T22:27:29.075+02:002009-09-26T22:27:29.075+02:00Toujours en attendant d'écrire plus amplement ...Toujours en attendant d'écrire plus amplement sur le sujet : Il y a bien entendu des hétérodoxies occidentales qui ne suivent pas le modèle et la cosmovision occidentale dominante, mais ces dernières ne sont pas fondatrices de la civilisation occidentale telle qu'elle apparaît de nos jours en tant que "Premier Monde". Dans la plupart des cas, le paradigme occidental est très dualiste et diviseur, même lorsqu'il est en recherche d'universalité, puisque ce qu'il va alors chercher à faire, c'est à projeter son monoculturalisme, image superlative de conceptions individualistes incapables d'aller au-delà d'une appréciation purement esthétique des cultures autres que la sienne. C'est ainsi que les concepts cartésiens séparant la nature (comme "res extensa" matérielle et mécanique) du monde humain (conçu comme "res cogitans" seule douée de conscience et de capacité de connaissance pense-t-on) ne peuvent conduire qu'á la violence et à la prédation suicidaire du milieu ambiant. Même les nombreux débats écologiques ayant lieu de nos jours ne parviennent pas à dépasser cette conception dualiste et anthropocentrée du sujet : s'il faut conserver le milieu ambiant, c'est uniquement pour que l'être humain survive à long terme.<br />Le "runa" (L'être humain andin) pense sans doute en polarités, mais il ne pense pas en dualismes. Il n'oppose ni ne sectorise culture et nature, vivant et inerte, sujet et objet, divinité et humanité, économie et écologie, spiritualité et politique. Tout est unifié dans son monde, selon le principe holistique de l'interconnectivité.<br />Dans le monde andin, ce que l'Occident appelle "économie" est avant tout un acte consistant à établir et rétablir l'équilibre et l'harmonie de "Pacha", l'univers. La grande maison ("oikos") de l'univers, le "pacha" universel, obéit à certains critères et lois ("nomoi") qui ne peuvent être altérés, mais qui au contraire doivent être conservés avec soin. Par conséquent, l'"oiko-nomie" andine est avant tout le soin et la préservation de cette grande maison commune que nous appelons "pacha" ou univers ordonné.Pour les communautés indigènes, l'économie, contrairement aux sectorisations et spécialisations occidentales, est en même temps "éco-logie", utilisation rationnelle et prudente de cette maison, ou en d'autres termes "éco-sophie", sagesse millénaire du soin, de la conservation et de l'art de vivre dans cette maison universelle. Cet équilibre requiert de l'activité humaine. L'être humain, avant d'être un "producteur" et un "consommateur", est un jardinier et un gardien de l'ensemble des éléments écosophiques. La seule force réellement productrice est pour lui la Pachamama. Le "runa" est le "cultivateur" de celle-ci, ce qui implique forcément pour lui une fonction rituelle.<br />Donc, cette économie indigène n'est ni anthropocentrique, ni mercantilocentrique, mais biocentrique, c-à-d : centrée sur la vie et sa conservation. Et comme dans la cosmovision andine n'existe aucun secteur ou niveau qui soit totalement inerte (non vivant), l'économie indigène est également cosmocentrique ou "pachacentrique".<br />La cosmovision andine insiste sur une épistémologie intégrale et non localisée qui transcende le genre humain comme sujet connaissant: la connaissance est une qualité de tous les êtres, qu'ils soient humains ou non, animés ou "inertes". Et l'on parvient à prendre conscience de cela par de multiples voies telles que le rituel, la célébration, la transe, la représentation symbolique ou l'union mystique...<br /><br />Désolé d'être complexe dans l'expression, mais c'est ce qui arrive lorsque l'on souhaite résumer très brièvement des idées qui demanderaient sans doute plus qu'un commentaire pour être développées.Don Juanitohttps://www.blogger.com/profile/08178728814709751203noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post-35693608825130144552009-09-26T20:51:28.956+02:002009-09-26T20:51:28.956+02:00Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.Don Juanitohttps://www.blogger.com/profile/08178728814709751203noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post-12039754061945816322009-09-26T20:00:48.981+02:002009-09-26T20:00:48.981+02:00Merci de me rappeler qu'il me faut écrire plus...Merci de me rappeler qu'il me faut écrire plus amplement au sujet de la cosmovision andine. Vu de loin on imagine assez mal le fonds métaphysique et la puissante cosmovision qui soutiennent ces actions de Tata Evito. Tu as coutume de dire : " oú finit ton esprit et oú commencent les phénomènes". Ce à quoi je t'ai répondu l'autre fois : On trouve la même chose dans la cosmovision andine qui n'a pas une vision anthropocentrique du "sujet". Cela a des conséquences remarquables, comme par exemple dans leur relation avec la nature. La nature n'est pas un objet face au sujet et elle peut être sujet elle-même, acquérir un vrai statut d'altérité. Une montagne, un animal, une source peuvent être sujet. Ce n'est pas le cas dans la cosmovision occidentale qui place toujours l'homme comme sujet exclusif, face à un objet qu'il peut exploiter et chosifier... Eh puis, le sujet dans la cosmovision andine n'a pas de substance (au sens aristotélicien). Il n'existe que dans l'interdépendance et la relation. La croix andine (chakana) en est une belle démonstration. Elle représente la relation de tout avec tout (chakana veut dire "pont") et son centre est vide, pour indiquer qu'il n'y a pas de substance mais seulement la relation. Tout ceci explique pourquoi les droits de l'homme, conçus par les occidentaux comme des droits de l'individu, ne peuvent convenir aux indigènes pour qui la notion d'individu est secondaire voire même inexistante. C'est ainsi que l'on voit Evo Morales demander aux Nations Unies des droits de la "troisième génération" militant pour que soient reconnus les droits des "communautés indigènes" ou bien encore ceux de la Pachamama, en tant que sujets et êtres vivants. Ce qui montre comment la "frontière" entre esprit et phénomènes fonctionne dans le monde indigène oú la diastase entre sujet et objet dont est souvent prisonnière la cosmovision occidentale, saute dès le départ, cesse d'être anthropocentrée, grace à son ouverture pachasophique. La bonne nouvelle, c'est que toute homme, toute femme est une chakana, une croix andine, bien qu'il n'y ait pas que les hommes et les femmes qui le soient. Une montagne, la foudre, la pluie, la nature dans son ensemble sont aussi des chakanas, les lieux de relation entre ciel et terre, entre droite et gauche, entre féminin et masculin...Don Juanitohttps://www.blogger.com/profile/08178728814709751203noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post-11627360152946948852009-09-22T19:28:19.309+02:002009-09-22T19:28:19.309+02:00Bonjour, on recommence :
Le président bolivien E...Bonjour, on recommence : <br /><br />Le président bolivien Evo Morales a appelé mardi à la création d'un tribunal vert international habilité à juger les pays et entreprises multinationales qui nuisent à l'environnement. <br />Un tel tribunal doit être installé "pour traduire en justice les gouvernements ou les sociétés qui ont nui à l'environnement", a déclaré M. Morales lors d'une conférence avant l'ouverture du sommet sur le climat aux Nations unies.<br /><br />Le président bolivien a indiqué que son gouvernement insisterait pour la création d'un tribunal dans ce type d'ici à la conférence de Copenhague en décembre, qui doit déboucher sur un traité censé succéder au protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), qui expire en 2012. APAnaël Assierhttps://www.blogger.com/profile/07011681677066616506noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post-68021957800436707212009-09-22T19:25:49.177+02:002009-09-22T19:25:49.177+02:00Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.nunki et rukbathttps://www.blogger.com/profile/03536906060908165331noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post-16860430424058750972009-09-15T23:05:56.654+02:002009-09-15T23:05:56.654+02:00Je reviens juste de TIWANAKU oú l'on m'a f...Je reviens juste de TIWANAKU oú l'on m'a fait cadeau d'un tableau chronologique qui comporte la citation anonyme suivante : <br /><br />" Mientras la cultura occidental se desarrolla a la velocidad del galope del caballo, el Mundo Andino estructura su pensamiento al paso de la llama, animal que fue domesticado para caminar al paso del hombre ". <br /><br />Tandis que la culture occidentale se développe à la vitesse d'un cheval au galop, le Monde Andin structure sa pensée au pas du lama, animal qui fut domestiqué pour aller au pas de l'homme...Jean-Luchttps://www.blogger.com/profile/10591311629186663543noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1366713159706590164.post-65616277437516695002009-09-15T08:09:10.257+02:002009-09-15T08:09:10.257+02:00"Ses effets ne sont sans doute pas aussi spec..."Ses effets ne sont sans doute pas aussi spectaculaires que les enthéogènes à la mode, mais ils sont incontestablement remplis d'une puissance tranquille et inexorable, d'une sagesse éblouissante tout autant que discrète"<br /><br />J'aime beaucoup ce passage. Il me fait penser à ce que François Fédier appel la puissance végétative. La puissance du végétatif, de la vie qui croît inexorablement sans avoir besoin d'aide, tranquillement, sans que rien ne puisse l'arrêter également. <br />Ainsi l'herbe qui repousse sur les voie de chemins de fer abandonnées par l'homme. Ou l'histoire de cette autoroute que l'on tente de construire en amazonie et que la forêt tropicale ne cesse de déborder. <br />On en reviens toujours à la puissance de la germination, de ce qui infuse lentement...<br />J'ai souvent l'impression que l'Occident est fasciné par la Maison-Diev. Qu'il a oublié (aveuglé par la technique) la force de l'arcane du Soleil.Elcmarnoreply@blogger.com